Lost in the supermarket part 1
Tous le samedis matin, comme Gustave Flaubert ou comme Vin Diesel, je vais au supermarché en vue d'emplir mon frigidaire et vider mon compte. Quel plaisir de savourer l'ambiance amicale de ce grand parking chaleureux ! Quel bonheur de se laisser envelopper par de délicates mélodies où l'on casse les prix sur les anus de porc en promotion (Barquette de quatre, un offert) ! Quelle joie de contempler les visages épanouis des caissières, pardon des hôtesses d'accueil, dont tout le monde envie le merveilleux emploi ! Du bonheur, du bonheur, du bonheur...
Et puis il y a eux.
Eux que je croise chaque samedi, ici ou dans tous les supermarchés de France. Eux qui peuvent toujours changer de tête mais que je retrouve partout :
Trois heures de préparation pour une heure de course, c'est elle la star du discount. Pour elle c'est chaque fois le festival de Cannes. Qu'importe si elle est parfois plus près du Hot d'Or que de la palme
Le supermarché est une seconde maison. Il y est comme chez lui. Contraiment à ce qu'on pourrait penser, il n'a pas de ticket de la française des jeux dans son caleçon. Mais il y trouve toujours quelque chose à gratter . Je vous déconseille de choisir des fruits après lui...
Il n'en a pas l'air mais il donne de sa personne. Il est déjà bien sympa de se déplacer parce que, hein, quand même, les courses c'est un truc de gonzesse, pas une activité d'homme, non ? Aprés avoir manifesté une bien compréhensible mauvaise humeur, dès qu'il voit un caddie, il ne peut s'empêcher de s'écrouler dessus. Et l'accablement finit par avoir raison de lui
.(A suivre)